DIEU
Mais le langage humain est impuissant à exprimer l’idée de l’Etre infini. Dès que nous nous servons de mots et de termes, nous limitons ce qui est sans limites. Toutes les définitions sont insuffisantes et dans une certaine mesure induisent en erreur. Cependant la pensée, pour s’exprimer a besoin de termes. Le moins éloigné de la réalité est celui par lequel les prêtres d’Egypte désignaient Dieu : Je suis, c’est-à-dire je suis l’Etre par excellence, absolu, éternel, de qui émanent tous les êtres.
En tous remps et en tous milieux, la plainte humaine monte vers cet Esprit divin, vers cette Ame du monde que l’on honore sous des noms divers, mais qui, sous tant d’appellations : Etre suprême, père céleste, providence, grand architecte est toujours le Centre, la Loi, la Raison universelle en qui le monde se connait, se possède, retrouve sa conscience et son moi.
Un malentendu séculaire divise sur ces questions les écoles philosophiques. Le matérialisme ne voyait dans l’univers que la substance et la force. Il semblait ignorer les états quintessentiels, les transformations infinies de la matière. Le spiritualisme ne voit encore en Dieu que le principe spirituel. Il considère comme immatériel tout ce qui ne tombe pas sous nos sens. Tous deux se trompent. Le malentendu qui les sépare ne cessera que lorsque les matérialistes verront dans leurs principe et les spiritualistes dans leur Dieu ; la source des trois éléments :
Substance, force, intelligence dont l’union constitue la vie universelle.
Peu à peu, le voile se soulève ; l’homme commence à entrevoir l’évolution grandiose de la vie à la surface des mondes. II voit la corrélation des forces et l’adaptation des formes et des organes en tous milieux. Il comprend que tout est réglé en vue d’un but qui est le perfectionnement continu de l’être et l’accroissement en lui de la somme du bien et du beau.
Même ici-bas, il peut suivre cette loi majestueuse du progrès à travers tout le lent travail de la nature, depuis les formes les plus inférieures de l’être, depuis la cellule verte flottant au sein des eaux, jusqu’à l’homme conscient en qui l’unité de la vie s’affirme.
Dieu, tel que nous le concevons, n’est donc pas le Dieu du panthéisme oriental, qui se confond avec l’univers, ni le Dieu anthropomorphique monarque du ciel, extérieur au monde dont nous parlent les religions de l’occident. Dieu est manifesté par l’univers qui en est la représentation sensible mais ne se confond pas avec lui. De même qu’en nous l’unité consciente, l’âme, le moi persiste au milieu des modifications incessantes de la matière corporelle, ainsi, au milieu des transformations de l’univers et de l’incessant renouvellement de ses parties, subsiste l’être immuable qui est l’âme, la conscience, le moi qui l’anime, lui communique le mouvement et la vie.
Tout cela est très technique nous direz-vous. Et le coté spirituel de l’homme alors ? Comment l’homme s’en sort dans sa vie de tous les jours ? Comment Dieu peut-il l’aider ?
Oui et vous avez raison. Mais nous vous avons précisé, dans les premières lignes que toute construction doit s’appuyer sur des bases et fondations solides. C’est ce que nous venons de faire. Il aurait été difficile de faire plus simple. La simplicité perturbe la compréhension et la multiplicité de informations demande trop de temps de réflexion. Il faut se caler sur le juste milieu.
Pour l’homme et la façon dont il peut vivre sa vie du mieux possible, nous avons à notre disposition toute la panoplie des valeurs morales dont la compréhension et la mise en application nous amèneront vers cette vie universelle. Nous vous promettons que ces futures étapes seront plus faciles a surmonter et que ces quelques textes que vous venez d’étudier sont de loin les plus compliqués.
Au cours de notre évolution, nous vous ferons lire de temps à autre, quelques textes, qui préciserons que notre environnement proche est organisé par les mêmes lois que l’univers. Nous parlerons de nos forêts, nos océans, toute la vie animale et biens sur de l’humain que nous sommes.